Nazca et ses mystères
La civilisation Nazca a vécu entre 300 av.J.C et 800 de notre ère. Elle vivait de l’agriculture intensive grâce à d’ingénieux systèmes d’irrigation qu’elle a inventés pour pallier au manque d’eau. Si le peuple Nazca brillait dans l’art du textile et de la poterie, il fascine encore aujourd’hui à cause des fameuses Lignes de Nazca et de Palpa.
Ce que l’on appelle Lignes de Nazca sont en réalité des géoglyphes, grandes figures tracées au sol, représentant des formes animales humaines ou encore géométriques. Mesurant quelques mètres ou plusieurs kilomètres elles sont toutes impeccablement réalisées. Difficilement lisibles depuis la terre ferme, elles semblent avoir été créées pour être vues depuis les cieux. Apres environ 90 ans de recherches, on n’a toujours aucune réponse quant aux mystères que les lignes referment. Comment ont-elles pu être dessinées de façon si parfaite et dans quel but ?
Plusieurs théories ont été avancées sans jamais être prouvées.
Pour comprendre le contexte dans lequel ont été dessines ces géoglyphes, il faut savoir que la province de Nazca est une région extrêmement sèche il y tombe environ 15 minutes de pluie par an ce qui a permis à ces figures de rester intactes au fil des siècles. Survivre dans un tel endroit demande beaucoup de géni mais aussi de foi. C’est partant de ce principe que certains affirment que les lignes sont des traces destinées aux dieux afin que ceux-ci mettent un terme à la période de sècheresse. Les Nazcas y pratiquaient des cérémonies afin de faire tomber la pluie.
D’autres pensent qu’il s’agissait en fait d’aqueducs. En effet les peuples soumis à des conditions extrêmes ont pour habitude de développer de brillantes inventions afin de s’adapter à la rigueur de la nature qui les entoure.
Dans le même esprit, on pense qu’il s’agirait en réalité de cartes indiquant des sources souterraines.
Après avoir passé sa vie à les étudier, la mathématicienne allemande Maria Reiche est arrivée à la conclusion que ces géoglyphes servaient en fait de calendrier astronomique qui guidait les Nazcas lors de leurs semailles et récoltes.
Henri Stierlin quant à lui a supposé que les tracés étaient des zones de tissage. Effectivement, le peuple Nazca avait la particularité de tisser ses habits mortuaires de fils d’un seul tenant, il lui fallait donc une ligne droite du double de la taille du fil en question. La faille de cette théorie se trouve dans le fait que cela n’explique que la présence des zig zag, les autres dessins seraient alors des sortes de totems servant à protéger les morts ou encore à bénir le travail à fournir.
On peut également supposer que les rites chamaniques typiques des Andes plongeaient les chamans dans une dimension où ils pensaient voler et donc souhaitaient créer des figures visibles depuis les airs.
Ceci est une liste non exhaustive des théories avancées jusqu’à aujourd’hui. Par ailleurs, aucune n’a encore véritablement convaincu. Il est à noter que des lignes du même genre ont été découvertes au Moyen-Orient, les roues de pierre, elles ont plus de 2000 ans et personne n’a encore percé leur mystère !
Nos ancêtres ont décidemment encore bien des secrets à nous révéler.